Prisons

Un grand nombre de femmes et d’hommes huguenots ont été emprisonnés à cause de leur foi en France dans les 17e et 18e siècles. Cette page présente essentiellement deux de ces prisons: la Tour de Crest et le Fort de Brescou.

BIBLIOGRAPHIE

  • La Tour de Crest – pages d’histoire protestante, Samuel Bastide, Musée du Désert
  • Les Galériens pour la foi – pages d’histoire protestante, Samuel Bastide, Musée du Désert
  • La Tour de Crest, forteresse et prison, Claude Huot et Robert Serre, Piégrâne
  • Étienne Durand et les siens, Étienne Gamonnet, Les Presses du Languedoc
  • Les Huguenots : une histoire illustrée par Samuel Bastide, J.P. Chabrol & D. Travier, Alcide.

La Tour de Crest est située à flanc de montagne, dans la ville de Crest, dans le département de la Drôme et la région Rhône-Alpes. Plus haut donjon de la France (52 m / 171′), elle a servi de prison pour les Huguenots persécutés.

La Tour de Crest est visible à une distance de plusieurs kilomètres à la ronde.

Vue depuis l’arrière de la Tour de Crest.

Vue depuis la devanture de la Tour de Crest.

Voici la porte d’entrée de la Tour de Crest. Bon nombre de fidèles y sont entrés pour longtemps.

L’escalier menant aux étages supérieurs daterait du 18e siècle.

Les murs de plusieurs salles présentent des graffitis faits par les prisionniers. Certains de ces graffitis ressemblent à des bandes dessinées racontant les dragonnades. Nous y trouvons également plusieurs noms de protestants gravés dans la pierre.

L’intérieur de la Tour de Crest est sobrement mais magnifiquement décoré, ce qui nous fait presqu’oublier sa vocation de prison à une certaine époque.

Évidemment, la vue en hauteur nous offre un panorama à couper le souffle!

Toit d’une ancienne partie de la Tour appelé ‘comble à surcroît.’ Ce toit composé de plans inclinés servait à recueillir l’eau des pluies.

Vue depuis le haut de la Tour de Crest.

Ces marques dans le bois de l’escalier nous laissent songeurs: combien de marques ont aussi été faites sur les corps des martyrs!

Malgré tout, la Tour de Crest ne pouvait pas retenir à tout jamais ses prisonniers. Même dans la mort, ils ont trouvé la délivrance!

LE FORT DE BRESCOU

Le Fort de Brescou est situé dans la mer Méditerranée, en face du Cap d’Agde, au sud de la France. Malheureusement, l’accès au Fort est fermé aux touristes présentement. Mais on peut quand même l’apercevoir depuis le port.

Le Fort de Brescou a failli servir de porte d’entrée d’un grand port. Il est devenu une prison d’État au 18e siècle et plusieurs galériens, prisonniers huguenots condamnés à ramer sur les galères de Louis XIV, y ont trouvé la mort dans des conditions atroces.

Le prétendu époux de Marie Durand, Matthieu Serres, est mort ici, au Fort de Brescou. Le père de Marie, Étienne Durand, y a été incarcéré alors qu’il avait 72 ans et ce, pendant 14 ans, de 1729 à 1743. Il avait 86 ans lorsqu’il a été libéré.

Vue sur le Château d’If depuis le sommet d’une montagne sur l’île Ratonneau, l’une des îles du Frioul dans la mer Méditerranée. On peut apercevoir la ville de Marseille en arrière-plan.

Le Château d’If, célèbre grâce au roman d’Alexandre Dumas, le Comte de Monte-Cristo, a aussi été une prison huguenote. Une plaque commémorative y a été apposée en mémoire des 3500 Huguenots qui ont ramé sur les galères de Marseille.

Le Fort St-Jean de Marseille, prison huguenote.

Le Fort St-Nicolas de Marseille, autre prison huguenote. Ces deux derniers forts sont situés de chaque côté de la baie du vieux port de Marseille.

Porte d’entrée de la cité médiévale de Carcassonne.

Plusieurs Huguenots ont été emprisonnés à Carcassonne, ce qui est mentionné dans le livre Étienne Durand et les siens par Étienne Gamonnet, p. 36.